Des recommandations pour le primaire
Ce message reprend un travail réalisé par Avenir Dysphasie Rhône en 2007. Tous les conseils ne sont pas à prendre en compte, il faut sélectionner ceux qui sont le plus adaptés à l’enfant. Ce document n’est là que pour faciliter les démarches pédagogiques à mettre ne place.
Des outils pour le canal visuel :
- les gestes Borel Maisonny tant que les sons ne sont pas acquis
- des jetons de couleurs différentes pour apprendre à construire des phrases
(les verbes en bleu, les nom en rouge, les déterminants en jaune, …),
une grammaire en couleur
- l’affichage de l’emploi du temps ou un calendrier
- Un agenda, qui est plus structurant qu’un cahier de texte.
- Un ordinateur (traitement de texte)
- cahier de liaison pour les échanges d’informations entre l’enseignant,
l’orthophoniste et les parents.
- Cahier de vie rempli par l’enseignant, l’enfant ayant souvent du mal
à raconter ce qu’il a fait à l’école.
Des aménagements à proposer à l’enseignant
- Placer l’enfant devant et au milieu, à côté d’un enfant calme
(canalise l’attention)
- écrire la consigne au tableau et la lire lentement.
- Répéter oralement la consigne auprès de l’enfant ; la reformuler si besoin.
- On peut désigner un autre élève pour lire les consignes ou aider l’enfant
(ou demander à la MDPH une AVS, auxiliaire de vie scolaire)
- vérifier que l’enfant a bien copié ou recopié. Eviter de dicter un texte.
- Laisser plus de temps dans la transcription écrite, pour une relecture.
- simplifier les énoncés
- Utiliser des questions à choix multiples pour les évaluations
- lui laisser plus de temps ou réduire le nombre d’exercices
- utiliser des photocopies aérées et non manuscrites
- Noter le fond plutôt que la forme
- accepter les ratures et les présentations brouillonnes (autocorrection de l’enfant)
- une grande rigueur en début d’année peut lui simplifier la suite
(lui faire utiliser la règle pour souligner, lui faire sauter des lignes,
créer des marges,…)
- Compter le nombre d’erreurs plutôt que d’enlever un point par erreur
- Ne pas pénaliser l’orthographe dans un travail autre que la dictée.
Mais corriger les erreurs pour que l’enfant ne mémorise pas des mots
mal orthographiés.
- distinguer les fautes de grammaire et d’orthographe des fautes de
reproduction de phonèmes (fautes de "dysphasie")
- ne pas donner de mots à recopier 10 fois, cela ne sert à rien.
- Pour l’apprentissage de la lecture, aider l’enfant à nommer, repérer et
segmenter les phonèmes avec des codes de couleur ou des gestes
- s’inspirer de la planète des alphas, dans laquelle chaque son est représenté
par un personnage (http://www.planete-alphas.net/)
- aider un enfant à mémoriser un mot de telle sorte qu’il le visualise dans sa tête,
en dessinant le mot dans l’espace, en lui faisant l’illustrer.
- Enregistrer des cassettes humoristiques avec les mots à retenir
- Prendre avec humour l’erreur dite, pour l’aider à ancrer la correction
(Cf. « Le prince de motordu » de Pef. Voir fichier joint motordu)
- créer un répertoire avec les petits mots (et, ou, que, …)
- créer un répertoire de sons (Borel Maisonny) qu’on laisse à sa disposition
- utiliser des supports visuels (géographie, histoire, science)
- éviter les poésies longues, avec des mots compliqués. Ou ne lui donner qu’un
passage à apprendre.
- ne pas l’interroger devant toute la classe, sauf si l’enfant est demandeur.
Eviter de l’interrompre
- Accepter les changements de mots dans des définitions à apprendre par cœur
(moins grand = plus petit)
- en mathématiques, laisser à sa disposition les tables (+) et (x). certains enfants
les apprendront petit à petit, d’autres n’intégreront jamais les tables.
Ne pas exiger systématiquement la rédaction d’une phrase de réponse
à la fin des problèmes.
- permettre à l’enfant de consulter en classe un cahier « aide mémoire »
contenant les tables, les tableaux de conversion (poids, mesures, …),
des synonymes.
- rester patient malgré sa lenteur
- l’encourager et le valoriser dans la classe
- donner moins de devoirs à la maison (surcharge horaire avec orthophonie
et autres prises en charge)
- éviter à l’enfant d’avoir plusieurs leçons à apprendre le même jour
- anticiper pour les devoirs et les leçons à apprendre pour que l’enfant puisse
s’organiser. (exemple pour les parents : revoir des définitions tous les soirs avant
le coucher. Au petit-déjeuner, le matin, revoir rapidement les définitions pour
qu’il remette la « machine en route »)
- si l’enfant est d’accord, expliquer à ses camarades de classe sa particularité,
ce qui peut éviter des moqueries ou des jalousies.