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Dysphasie Normandie
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3 octobre 2008

Le parcours des combattantes

J'ai eu hier, sur Internet, un échange de mails avec un praticien de l'hypnose ericksonienne de la région d'Agen. Il est également spécialisé en PNL (programmation neuro-linguistique). Voici sa vision de la dysphasie:

"il faut"décortiquer", en les écoutant les décrire, comment font les dysphasiques pour utiliser leur expérience sensorielle.

Nous fonctionnons tous avec des images mentales (j'imagine), des pensées (je me dis) et des sensations (je ressens).

Je pense que le problème est du à une désorganisation des ces processus.

Par exemple, avant de dire quelque chose, je le pense ou bien je l'imagine, intérieurement,

avec quelques dixièmes de seconde d'avance. Quelqu'un qui "fonctionnerait" de manière désordonnée aurait ensuite du mal à ordonner ses paroles.

C'est ce que la PNL s'attache à décortiquer, pour ensuite remettre de l'ordre."

L'approche me questionne et l'expérience vaudrait peut-être la peine d'être tentée. J’ai envoyé cette information au groupe de parents d’enfants dysphasiques de la région. J’ai reçu cette réponse :

Je me réveille d'un long sommeil en entendant toutes vos interrogations sur les différentes thérapies envisageables pour nos enfants; j'ai vraiment l'impression de revivre mon parcours d'il y a environ 15 ans.

Malheureusement, avec le recul, je n'ai toujours pas de certitude à apporter, qui vous permettrait de gagner du temps (et de l'argent!), si ce n'est peut être qu'aucune méthode à elle seule ne supprimera la dysphasie, mais que chacune dans son domaine améliore un peu les symptômes.

Le pb , c'est d'avoir assez d'énergie pour les entreprendre , mais surtout sans surmédicaliser l'enfant, ce qui n'est pas évident.

Ma petite réflexion sur la PNL, que je n'ai pas pratiquée :

Quand je lis dans ton mail, Isay, "" en les écoutant les décrire"", je me demande ce que le praticien va pouvoir tirer d'une description qui va être totalement défaillante puisque basée, à priori, sur le langage....

Pour ma part, même un psychiatre (dr D. pour ne pas le nommer) m'avais dit après 10 ou 20 séances avec lui pour A (mon fils): je n'arrive pas à le faire s'exprimer!!!!

De part ma formation technique, je crois plus aux méthodes purement "physiques".

On avait donc aussi essayé la méthode TOMATIS. (une stimulation contrôlée de l'oreille interne, par un décalage entre l'oreille droite et l'oreille gauche etc...quand on sait que oreille interne/équilibre/marche tardive fréquente chez les dys)

Je n'ai que des souvenirs vagues car mon fils avait environ 4 ans, mais je me souviens avoir remarqué à l'époque, que les mots semblaient avoir plus d'impact, que la trace laissée dans sa mémoire par les nouveaux mots était plus forte.

Aujourd'hui encore , je suis tentée d'explorer la piste "proprioception /posturologie , qui est une méthode "physique" plutôt que "psy" et qui pourrait peut être soulager des enfants plus jeunes, chez qui le dysfonctionnement postural est moins ancré. //posturo.free.fr et autres sites. Elle concerne plutôt la dyslexie mais a des liens sérieux avec l'ophtalmologie, l'osthéopathie etc

Voila quelques réflexions en vrac. J'espère qu'elles ne vous paraissent pas trop négatives!

Effectivement, je ne pense pas qu'une méthode puisse "guérir" la dysphasie. Mais certaines méthodes peuvent alléger les symptômes associés à la dysphasie: le manque de confiance en soi si inhibant de mon fils, les difficultés de concentration de ma fille.

Je prends peut-être mes rêves pour la réalité, mais je crois qu'il est possible de "tirer quelque chose" en PNL avec le niveau de langage de ma fille. Pour mon fils, par contre, le passage par la verbalisation est encore beaucoup trop difficile.

Tomatis, je me suis renseignée il y a 5 ans, quelque mois après notre retour de Colombie et devant les difficultés langagières des enfants. Le centre se trouvait du côté de Mont Saint Aignan ou Bois Guillaume, je ne sais plus. La méthode m'a semblé intéressante. Par contre, je me rappelle très bien l'impression que m'a faite le "thérapeute" qui nous a reçu: très mauvaise! En plus du "traitement" Tomatis, déjà très onéreux, il voulait prendre M. en thérapie. Il a interprété les dessins de M. de façon totalement erronée (Manque de chance, je suis également thérapeute...). Nous n'avons pas eu confiance. Nous avons peut-être eu tort d'associer la méthode Tomatiset la personne qui la diffuse sur la région...

Je me suis également intéressée à la posturologie dont on dit qu'elle agit positivement sur la dyslexie. Alors pourquoi pas sur la dysphasie?

J'ai donc rencontré le Dr Di Masio (clinique Saint Hilaire), posturologue. Avant de démarrer une rééducation de la proprioception (ce qui consiste à porter des lunettes à prisme et des semelles orthopédiques), il a diagnostiqué que ma fille avait une jambe plus longue de 2 cm que l'autre, problème qui devait être corrigé au préalable. Il m'a envoyé chez son collègue, orthopédiste, qui a derechef prescrit des semelles orthopédiques à M.. Pour plus de sûreté, j'ai consulté aussi le professeur Le Chevalier au CHU. Ma fille a les 2 jambes PARFAITEMENT de la même longueur!! (Son prétendu problème de jambes s'est révélé être une rotation du bassin consécutives à 2 vertèbres soudés au bas du dos)

L'erreur de diagnostic du Dr Di Masio m'a inspiré de la méfiance et nous avons arrêté-là l'exploration de la posturologie. A nouveau, nous avons assimilé la technique et le professionnel qui la pratique.

J'aussi essayé l'hypnose, toujours pour M. et ses difficultés de concentration. Une seule séance, en fait.  Quand je suis venue la chercher à la fin de la séance, le jeune hypnothérapeute inexpérimenté et ma fille étaient en train de jouer à cache-cache dans le cabinet!

Finalement, le seul vrai professionnel que nous avons rencontré est un psychanalyste, M. Perrot, que M. a consulté après son arrivée en France. Au bout d'un an, il nous a proposé d'arrêter la thérapie (chose rare pour une psychanalyste !). Mais la problématique n'était pas celle des troubles scolaires, mais celle de l'adoption!

Alors, après tout ça, pourquoi ne pas essayer la PNL, à la condition de rencontrer un "bon" professionnel ? C'est ça qui va être le plus difficile…

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